( du 19 au 24 novembre 2015)

Puerto Deseado


Nous prenons la direction de Puerto Deseado. A quelques kilomètres de là, je remarque du blanc sur le bord de la route. Philippe me répond que c'est de la neige. J'ai peine à le croire et lui dit d'arrêter de me faire marcher. En même temps, il ne fait pas chaud et on a dû mettre le chauffage la nuit dernière. On longe la côte Atlantique ; nous sommes à 150 mètres d'altitude et à un mois de l'été patagon. ( Oui je sais la phrase est incorrecte mais c'est pour la stylistique !).

Nous arrivons à Puerto Deseado et partons promener sur le sentier de las cuevas qui ne peut se faire qu'à marée basse.

Visite du musée ferroviaire qui a bien plu aux enfants car il y avait beaucoup d'objets anciens et déçu Philippe qui voulait voir des trains.

Je lui ai trouvé un wagon.

Nous promenons dans le village à la découverte de galeries à ciel ouvert et l'on trouve des fresques qui renvoient à la culture et à l'histoire patagonne.

Nous sommes allés dormir  sur un belvédère de la route qui mène aux canyons face à l’île des Pingouins (Pour les sciences et vie de la terre, on est bon aussi sur le programme et en plus on révise souvent pour ne pas oublier).

Le lendemain nous avons visité la réplique de la grotte de Lourdes.

Chose étonnante ici, pour rendre visite à la vierge il faut se placer sous la protection du Gaucho Gil !

Cette réplique de la grotte de Lourdes se trouve dans un canyon et a longtemps été laissée sans entretien. Les gens ont gravé leurs initiales pour se placer sous la protection de la Vierge. Certaines communautés arrachaient même un bout de l'arche d'entrée pour l'emmener chez eux en guise de porte-bonheur. Un collectif de retraités bénévoles a entrepris une restauration du site. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le travail accompli est déjà énorme.

Les Bois pétrifiés


Nous prenons la direction des bois pétrifiés de Jaramillo qui est un Parc national.

Le parc est magnifique, mais le chemin pour y accéder vaut également le détour.

 

Il y a 150 millions d'années, pendant l'ère jurassique, la steppe patagonne était recouverte d'arbres géants. La cordillère des Andes n'existaient pas encore et les vents humides de l'océan pacifique  engendraient des pluies abondantes. Le climat était chaud et humide. Le continent Sud américain et l'Afrique commençaient à peine à s'éloigner l'un de l'autre.

Quelques millions d'années plus tard, au moment où la cordillère commença à se former, des éruptions volcaniques détruisirent les forêts. Un grand manteau de cendres recouvrit des étendues de terre immenses et ensevelit les arbres déracinés. Plus tard, au cours d'un lent processus, les eaux de pluie et du sol s'infiltrèrent au travers des cendres et apportèrent de la silice qui pénétra dans le bois. Ce processus s'appelle la pétrification. Avec le temps, l'érosion mit au jour les arbres pétrifiés.

Nous commençons la visite par le musée.

Puis nous promenons dans un champ d'arbres pétrifiés. Ils sont si beaux que l'on croirait des vrais.

Ces bois sont encore aujourd'hui un refuge pour la faune.

Puerto San Julian


Nous arrivons à Puerto San Julian par la petite porte, à savoir par une "route" côtière en ripio qui longe les plages. Les paysages qui bordent cette route que nous n'avons pas trouvé au premier abord sont magnifiques.

Puerto San Julian est la ville où Magellan s’arrêta pour se ravitailler avant de poursuivre sa route. Il dut faire face à la mutinerie de deux de ses capitaines de vaisseau qu'il élimina purement et simplement. C'est également ici qu'il dit la première messe qui eut lieu sur le continent américain en 1520. Le guide que nous avons eu lors de la visite de la réplique de la Nao Victoria, seul bateau de la flotte qui réalisa le tour du monde, nous a dit qu'une demande avait été faite au Vatican pour que le pape vienne commémorer, en 2020, les 500 ans de cette première messe.

Arrêt technique au camping : Philippe voulait nettoyer sa vanne EGR.

Nous y avons rencontré un sympathique couple de Colombiens qui sont partis du centre de la Colombie pour participer à une concentration de motos à Ushuaia : c’est pas des rigolos. Rencontre sympa autour d’un café et des petits gâteaux.

Hadrien s’est même essayé à un début de conversation en espagnol et s’est très bien débrouillé.